
Un serment ? En 2025 ?! Mais pourquoi faire ?
Oui, vous avez bien lu. C’est un serment et même un serment de chevalerie et attention, il ne s’agit pas d’un « délire » new agien, mais réellement d’un cadre de travail sur soi, une tentative de sauvegarde et d’amélioration de l’humanité ! En s’engageant sur sa vie à retrouver de la verticalité, de l’autorité, de la responsabilité. En se donnant une chance de devenir adulte dans un monde chaque jour un peu plus infantile.
C’est au contact des enfants, des adolescents et maintenant de jeunes adultes que cette nécessité s’est faite jour. Nous avons besoin, tous, de buts, de guides, de sens, d’être attendus. Et il me semble que la déliquescence de toutes les valeurs cardinales portées à notre connaissance par Platon et les Egyptiens avant lui, nous font aujourd’hui cruellement défaut. Comment se tenir sans cadre ? Sans soif de vertu, de grandeur, de beauté, de justice, de vérité ? Sans sentir autour de nous cette magnificence, ce « plus grand que soi » que le matérialisme fanatique nous refuse sans arrêt quitte à dénier le réel, la magie de la nature, de la vie, de tout ce que nous ne comprenons pas. C’est vrai, dans l’occident, tout semble hurler le contraire et qu’il suffit de jouir sans se préoccuper des conséquences, le gentil gouvernement et les gentils scientifiques, « ceux qui savent », gèrent pour nous. « Ne vous inquiétez de rien ! » (plus que jamais, il faut lire ou relire le Roi Lear de William Shakespeare)

Justement, si, il faut s’inquiéter. Personne n’agit pour le bien-être de l’autre sans éducation, sans sacré, sans amour. Et quelle que soit notre culture, ce sont des choses de base que nous portons tous. De l’animal au végétal, en passant par les insectes et les hommes, nous partageons des langages, des cultures, nous aimons, nous prenons soin. Seul l’homme, capable d’éducation « supérieure » peut quitter ce sentier et perdre le contact avec son coeur, avec le monde, la réalité.
Dans une société très « civilisée » le chevalier est nécessité

Oui, plus nous quittons le réel, plus nous entrons dans le monde des idées, plus nous nous « élevons », plus nous sommes en danger. Parce que le bon sens, la connexion de base avec notre Mère, la terre, avec notre corps, nos frères et soeurs, se perd, devient concept, pensée, mental. Il faut donc créer des structures de même niveau pour border le chemin et être sûrs que si nous jouons les Prométhée, nous serons prêts à en payer les conséquences. Nous, chevaliers, nous nous offrons, conscients, à notre famille humaine. Pour nous protéger de nous-même, pour être des aspérités sur ce mur à pic sans fond où la chute ne peut-être que mortelle.
Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour devenir des Christ, des Bouddha, des Herou, sur cette terre quoi qu’il nous en coûte. Et nous nous engageons à tenir coûte que coûte, sans compter, sans demander de retour, juste pour tenter de devenir dignes d’être les êtres merveilleux que nous pouvons être. D’être les descendants de nos lignées, de nos tribus qui ont sillonnées la terre de part en part, faisant face à tout, toujours, sûrs que plus grand que nous existe et demande à être porté sur terre. Nous sommes les anges. Les beaux, les vrais, les justes, ceux qui chaque jour se lèvent en se rappelant ces mots sur le fronton du temple de Delphes qu’ils portent au fronton de leur coeur :
ΓΝΩΘΙ ΣΕΑΥΤΟΝ, ΚΑΙ ΓΝΩΣΗ ΤΟΝ ΚΟΣΜΟΝ ΚΑΙ ΤΟΥΣ ΘΕΟΥΣconnais-toi toi-même et tu connaitras l'univers et les dieux
Moi Alexandre, fils de Claude…
Oui, en ce moment où tout est fait pour nous tourner les uns contre les autres, où l’on tente de détourner le fond du problème en pointant des responsables qui n’en sont pas : des « boucs émissaires »; inversement, j’ai choisi de regarder ceux qui agitent le bâton de la discorde et ce que j’ai perçu m’a fait revoir beaucoup de choses que je croyais devoir protéger et défendre. L’individualité, oui, mais au sein de la lignée, de la tribu, de la terre qui nous porte et nous nourrie. Seule rempart pour leur faire face, seule vigie à tenir bon. Capables de bonheur. Capables de profiter de la vie, elle si douce hors de leurs sentiers de terreur.
Chez eux, la lignée est un réalité intangible. Ils peuvent donc planifier, se renforcer, grandir, prospérer. Ils le font en majorité pour de mauvaises raisons, mais si nous ne prenons pas la même voie, il n’y aura jamais d’êtres suffisamment armés intellectuellement et spirituellement pour leur faire face et ouvrir des espaces de vie, d’entraide et d’espoir.
Depuis, je n’ai de cesse de reconstruire ma lignée. Sortir des cartons les photos de mes ancêtres, redonner à tous ces êtres qui ont permis ma venue ici et, par là même, celle de mes enfants, leurs lettres de noblesse. Nous offrir une terre sacrée. Un domaine familial intangible avec nos morts, nos vivants, nos naissances, nos histoires, nos rites, nos légendes. Un blason -percé de 52 larmes blanches, larmes de lumière, dans un corps de noirceur que nous portons tous : la noirceur du monde- à brandir au monde comme un étendard. Comme un cri. Qui ébranle, qui résonne et résonnera jusqu’aux doutes de ceux qui viendront après nous. Et plus important encore, être l’exemple vivant de ce que je veux voir advenir ou revenir dans l’humanité. En le portant. Chaque jour. Permettant ainsi à mes enfants de prendre la suite. D’être fiers. D’avoir des racines. De pouvoir affronter les tempêtes. Grands, parce qu’enfants de grands. Beaux, parce qu’enfants de beaux. Dignes, parce qu’enfants de dignes. Respectueux, parce qu’enfants du respect. Singuliers, uniques, parce qu’enfants d’auteurs, d’adultes responsables visant chaque jour à toucher la perfection de ce qu’impose la qualité d’être vivant dans un monde où tant sont morts !

Moi, Alexandre Mathieu Motokiyo Ferran, fils de Claude, fils de Marcel, fils de Laurent « Cadeau de Dieu »Traduction de Théodore Théos Dieu, doros, le cadeau, je m’engage et suis cette voie et, avec mon katana -arme qui a la particularité de trancher aussi bien dans le visible que dans l’invisible- je fais et ferai des chevaliers tant qu’un souffle habitera ma carcasse.
Et si vous ne voyez pas que nous avons besoin de chevaliers, de Christ, d’être venus pour devenir des légendes, des exemples, de défenseurs de la Terre, des Végétaux, des Animaux, des Minéraux, des frères et soeurs Humains, de l’Invisible et de ses anges, ses fées, ses esprits, vous en avez le droit et nous vous aimerons de toutes nos âmes malgré tout.
Oui, nous serons là. Toujours, comme d’autres avant nous et tous ces autres qui prendront notre suite. Quoi que vous en pensiez, quoi que vous en disiez, la paix grandira, grandira jusqu’aux confins de l’Univers. Vous pouvez compter sur nous ! Sur chacun de nous ! Quel que soit votre désespoir, quelle que soit votre croyance, quelle que soit votre qualité d’Homme, nous serons toujours là. Pour chacun de nous et chacun de vous. Jusqu’à la fin du monde.
Vous pouvez ici remercier mon gendre Mathieu qui, en demandant la main de ma fille Rose, m’a poussé à rendre public ce serment par lequel il devra s’engager avant que je n’accepte de lui donner la main de ma fille.
Bien sûr, Rose et lui peuvent choisir de s’en passer -nous sommes en 2025 !- et je ne leur en voudrai pas. Simplement, dans le subtil, dans le profond, dans le symbolique, alors la rupture avec la lignée serait établie, assumée. Cela ne m’appartient pas. Mais, à ma grande joie, il semble qu’il n’en sera pas ainsi ! 😉
Le Serment des Chevaliers d’AlbireoAlbireo, l'étoile double de la Constellation du Cygne aux couleurs or et bleu, évoquant l'union des opposés et des différentes traditions (Dogon, Égyptienne, Chrétienne) dans notre monastère laïc
Je suis le fils de Dieu, au service du Beau, du Vrai et du Bien.
Sur mon honneur et mon âme, je prononce ce serment solennel :
Moi, chevalier de l’Ordre d’Albiréo
Je défendrai les faibles et protégerai ceux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes. (Table Ronde, Bushido-Jin, Code des Templiers)
Je ferai preuve de courage face au danger et n’abandonnerai jamais ceux qui dépendent de moi. (Roland, Guerriers Masaï, Samouraï-Yu)
Je chercherai la vérité en toutes choses et tiendrai ma parole comme mon bien le plus précieux. (Chevalerie européenne, Bushido-Makoto, Rajput)
Je montrerai respect et courtoisie envers tous, amis comme adversaires. (Amor courtois, Bushido-Rei, Futuwwa islamique)
Je poursuivrai l’excellence dans toutes mes actions et ne cesserai jamais d’apprendre et de grandir. (Shaolin, Chevaliers modernes, Jedi)
Je resterai fidèle à mes serments, loyal envers ceux que je sers et intègre dans mes motivations. (Vassaux féodaux, Bushido-Chugi, Mamelouks)
Je tempérerai la force par la sagesse et la justice par la compassion. (Code d’Arthur, Bushido-Gi, traditions amérindiennes)
Je considérerai les conséquences de mes actes sur toutes les créatures et sur le monde qui m’entoure. (Traditions amérindiennes, chevalerie écologique moderne, Dogon)
J’accepterai la responsabilité de mes choix et affronterai avec dignité tant la victoire que la défaite. (Bushido-Meiyo, Gardes de Nuit, serment du Witcher)
Je ne craindrai pas la mort, mais je chérirai la vie et ne la sacrifierai jamais en vain. (Code des Fremen, Seppuku, Roland)
Je me dresserai contre l’injustice et l’oppression, où qu’elles se trouvent. (Don Quichotte, Chevaliers Khalsa, La Maât)
J’accueillerai chaque reflet extérieur comme un miroir de moi-même, ramenant toute faute à moi, dans l’inextinguible soif de me connaître. (Platon, Motokiyo)
Que mes actions, plus que mes paroles, témoignent de mon engagement envers ces principes.
Telle est la voie du Chevalier, hier, aujourd’hui et à jamais.