Henri, vous connaissez Henri ?
Si vous ne le connaissez pas, c’est que votre chemin ne vous a pas encore mené jusqu’à lui. A un moment viendra, quand la confiance, la joie et le jeu seront tout autour de vous où il se pointera. Il fait toujours comme ça, Henri.
Pour nous, il est arrivé un matin d’octobre. Sans prévenir. Avec ses belles lunettes et son air propre sur lui. « Bonjour, c’est bien le Parédé ici ? » « Heu… oui, c’est le Parédé… » mais toi t’es qui ? Tu fais quoi là ? Gaël !!!!! Gaël, c’est le gars qui invite toujours la terre entière au Parédé. Et qui souvent ne prévient pas avant. Il est comme ça Gaël. Il fait travailler sur soi. Sur l’accueil… entre autre. « Allez Alex ! Accueille, accueille… accueille bordel !… »
-Bienvenue… CHEZ NOUS. Installe toi, on était justement ENTRE NOUS, prends place, tu veux boire quelque chose ?
– Oui, volontiers. Un café ?
– Ben, bien sûr un café… tout de suite. Bon je reviens, on reprendra NOTRE conversation quand j’aurais fait le café.
Le temps d’aller faire le café et d’avoir imaginé la tête de Gaël quand j’allais enfin pouvoir lui hurler dessus, je m’étais calmé. C’est vrai qu’on était en pleine discussion. Un cercle de parole. Entre Parédéens. Mais bon, comme je suis le premier à répéter sans arrêt : il faut se laisser croire que le Parédé nous emmène les gens dont il a besoin. Surtout qu’en croisant Gaël du regard, je comprends que, POUR UNE FOIS, il n’y est pour rien dans cette visite surprise.
En fait Henri avait entendu parler de nous par une communauté voisine : L’Uni-Vert. Evidemment, l’équipe de l’Uni-Vert on la connaissait, parce qu’un jour Gaël était arrivé avec toute la bande. Une bande charmante et qui fait un un super travail.
Et Henri est resté là. Il a discuté avec nous tout l’après-midi au soleil. De Créateur Infini, des extraterrestres, de Mémoire Cellulaire, des animaux, de la musique des plantes, du projet. Je voyais ses yeux qui s’agrandissaient de façon continue. Il défendait son point de vue calmement. Il écoutait sincèrement, avec concentration, intérêt et respect.
- Il est chouette ton pote, Gaël !
- C’est pas mon pote, je te jure !!!
- Ben, il est chouette quand même…
- Oui, c’est sûr… tu as vu sa capacité d’accueilllllir notre étrangeté.
- Oh ! Ca va, hein ! Moi aussi j’accueille ! Je ne lui ai même pas sauté à la carotide. Je fais des progrès, je trouve. Non ?!
- Heu… si, si.
Gaël en plus d’être accueillant, il est sympa et il sait qu’il vaut mieux ne pas trop me contredire.
Bon, enfin… revenons à notre Henri.
Il est revenu Henri. Pas très souvent, mais toujours au bon moment (Ne me demandez pas pourquoi, mais c’est souvent le dimanche après-midi) et avec ce dont on avait besoin. Je dis ça au premier degré. Vraiment !
Par exemple, le jour de la galette des rois… Claire et moi, ben la galette on aime bien la manger, mais c’est pas un drame si on la mange pas le jour j. Mais les enfants eux… ben, ils sont assez à cheval là dessus. Alors voilà qu’on est un dimanche et qu’on est au chaud à la maison. Il y a plein de choses à faire. Et Claire voudrait bien aller la chercher cette galette, mais le temps passe. Et plus le temps passe et moins son désir de prendre la voiture, dans le froid, pour descendre en ville chercher cette foutue galette, se fait sentir. Et voilà pas que Henri arrive. C’est dimanche. Et qu’est-ce qu’il a dans son sac à dos ? Je vous le donne en mille : une galette des rois faite maison ! Alléluia.
Et bien, croyez-le ou non, chaque dimanche, Henri il vient. Parfois par hasard, parfois c’est prévu, parfois par inadvertance. Et chaque fois il a dans le coffre d’une voiture ou dans son sac à dos le truc dont on a besoin, juste là maintenant. C’est pas dingue ça ?!
Bon, maintenant, vous vous souvenez de l’épisode des poules, hein. L’article qu’on avait fait il y a dix jours où l’on racontait qu’on avait envoyé l’info aux univers qu’on était enfin prêt à accueillir (encore ce foutu mot !) des poules ici. Mais pas n’importe quelles poules, attention ! Des poules qui, sans ça, se seraient retrouvées dans les assiettes. C’était la condition. Pour que ça sonne bien parédéen quoi.
Et qui c’est qui était au bout du fil ? A votre avis ? Henri, le magicien ! Si, si. Je vous raconte comment ça s’est déroulé et comment là, encore une fois, c’est tombé un dimanche !
Henri, il est en contact avec Enkidou, le dernier arrivé des Parédéens. Pour des histoires d’appartement pour une amie (et oui, Henri, dans le coin de Bagnères de Bigorre, a, en plus, le bras long !). Au téléphone, Enkidou lui parle des poules. Il lui dit qu’on devrait peut-être en récupérer onze la semaine qui arrive. Il lui raconte nos histoires de dingos : liberté pour les animaux… si, si, un jour on aura la même réaction face à ce qu’il se passe là qu’on a aujourd’hui quand on essaye de comprendre comment il peut y avoir de l’esclavage humain. Et là bingo ! Henri :
- Tiens, c’est marrant que tu parles de ça… j’ai une connaissance qui m’a parlé de poules réformées d’un élevage bio et elle me demandait si je voulais en prendre quelques unes pour me faire des bons poulets fermiers pas cher. Ben, attends, je la rappelle et je vois si je peux en récupérer une ou deux pour les sauver.
C’est pas dingue ça ?!
Du coup, Enkidou aujourd’hui nous annonce ça ! Il part chercher la ou les deux poules que Henri a potentiellement sauvées. Et les voilà qui reviennent ensemble avec 8 poules ?! Ils ont sauvé 8 poules… comme ça. Et Henri, tout simple. Le gars, il mesure pas un brin le miracle !!! C’est Jésus qui aurait reçu un coup de massue sur la tête et qui continuerait ses miracles, mais sans s’en rendre même compte.
Fallait voir ici. On avait les bouches tombées ! Les enfants sont allés faire un super accueil à ses rescapées qui sont passées à quelques heures de la mort… Socrate et Gaïa étaient de la partie. Faisant face à leurs instincts. Même eux, ils bossent pour devenir meilleurs ! C’est vraiment magnifique à voir ! Et Reebook le bouc, il était trop content de voir des colocatrices arriver. Même qu’il y en a une qui s’appelle Basile. Mais on sait pas encore laquelle…
Il est deux heures du mat. J’en reviens toujours pas. Ces petits corps qui vivent là. Toutes ces voisines qui viennent d’arriver après cette terrifiante aventure. Avec Kevin, Enkidou et Claire qui sont juste des cœurs offerts.
. Avec ce lieu magique qui nous cajole…
Bonjour petites sœurs ! Moi j’ai la trouille de vous. Mais j’apprendrai, je vous promets. J’apprendrai aussi à vous regarder comme des personnes, à vous respecter comme telles. Et merci de la leçon monsieur Henri le Magicien. Merci la vie.